expositions
actuelle                    passées

CORAÇÃO NA MÃO
Exposition collective
adriana amaral, renato bezerra de mello, marcela cantuária,

mariana guimarães, marcelo monteiro, angela od,
caio pacela, lyz parayzo, mano penalva

 

Commissariat de shannon botelho

.
du 22 avril au 8 octobre 2023

.

.
DOSSIER DE PRESSE

L’expression Coração na Mão (Le coeur dans la main) est très répandue au Brésil et dans les pays lusophones. « Le coeur » et « la main » parties constitutives du corps, ont une charge symbolique aux connotations différentes. Avoir le coeur entre les mains peut refléter un état d’anxiété et d’appréhension ou, à l’inverse, signifier l’espoir, voire le don de ses sentiments à la personne aimée. Mais le plus important est que, quelle que soit son sens, cette expression révèle les aspirations ou les états d’âme de la personne qui l’emploie. 

 

LIRE LA SUITE

De la même manière, le travail des artistes contemporains peut être considéré comme la matérialisation d’une pensée, un état des lieux de leurs recherches artistiques, de leurs intuitions, de leurs luttes, des discours et désirs qui les traversent. C’est peut-être pour cette raison qu’au Brésil et en Amérique latine, de nombreux artistes figurent des coeurs au creux des mains de figures humaines, qui, dans les scènes représentées, expriment ainsi leurs sentiments sur un mode sincère. Il en va de même pour les artistes brésiliens rassemblés ici.
.
Adriana Amaral présente des photographies de la série «Entre Nós » dans laquelle elle aborde la mémoire comme ce qui perpétue la confrontation entre la mort et la vie. Dans ces images, l’artiste associe ses connaissances en zootechnie à une expérience esthétique de récupération et de manipulation d’éléments naturels. Angela Od, avec ses tapisseries colorées de la série « Ela não tinha intenção de agradar », propose une réflexion sur l’obéissance et la soumission historiquement imposées aux femmes au sein des relations familiales et sociales. Caio Pacela dans sa peinture, aborde les questions de symbiose entre les sujets individuels et collectifs, leurs relations de subversion et d’interférence réciproques, en mettant l’accent sur le caractère spirituel et intuitif. Lyz Parayzo, avec sa “bixinha”, matérialise un questionnement sur la violence subie par les corps non normatifs, dissidents ou transsexuels en regard des oeuvres néo concrètes produites par Ligia Clark. Le travail de Mano Penalva utilise des matériaux simples, et des objets du quotidien, qu’il réagence esthétiquement pour questionner les processus de mondialisation, la permanence et la réutilisation des matériaux locaux traditionnels. Mariana Guimarães, avec ses oeuvres réalisées dans le cadre d’une résidence au Guatemala, utilise la broderie comme acte d’émancipation du dessin, mais aussi de son assignation au statut de tâche domestique assignée aux femmes. Marcela Cantuária met en perspective les luttes féministes au Brésil et en Amérique latine. Dans des tableaux aux titres empruntés aux paroles de chansons brésiliennes célèbres, l’artiste évoque les combats populaires et l’inertie sociale face aux graves problèmes auxquels sont confrontées les populations les plus pauvres du Brésil.. Marcelo Monteiro, avec ses sculptures, conceptualise les notions de pression, simulation et pouvoir. Ses pièces taillées dans du bois fin simulent des effets pression, et symbolisent les relations de pouvoir entre travail et travailleur. Enfin, les oeuvres de Renato Bezerra de Mello traduisent son intérêt pour le travail en atelier. Les dessins en rouge, réalisés pendant la période de confinement, conjuguent le décompte quotidien du nombre de morts dus à la pandémie au Brésil , et les invectives adressées au Président Bolsonaro par son peuple.
.
Dans la série “cumulus”, l’artiste superpose des centaines de boutons offerts par des couturières ou trouvés dans des quincailleries, et constitue ainsi une sorte d’inventaire de vie dans toute sa pluralité. Cette exposition vise à présenter un bref aperçu de ce qui structure la scène artistique brésilienne contemporaine, à travers la sélection d’artistes qui individuellement témoignent des interrogations qui la traversent. Le travail manuel continue à influencer cette scène, et cela même parmi les courants plus radicaux qui cherchent à en nier l’importance. C’est pourquoi nous avons sélectionné des sculptures, des broderies, des peintures, des photographies et des objets qui témoignent des connaissances, des compétences et de la perpétuation de ce savoir-faire manuel, qui traverse culturellement les générations. Le Coeur dans la main est un petit morceau du Brésil, avec ses peines et ses joies, avec sa vigueur et sa capacité à croire en l’avenir, et en ce que l’art peut produire. Si chaque artiste utilise un médium spécifique, toutes ces oeuvres témoignent d’un intérêt commun pour le contexte social de leur production, les héritages culturels et historiques dont elles sont l’écho, et les relations de pouvoir qui constituent la singularité de ce pays. Car pour comprendre le Brésil dans un contexte mondialisé, il est important de prendre en compte les contraintes économiques, géographiques et sociales que le processus de colonisation a imposées à nos modes de vie, et à notre peuple.
.
Nombre de ces contraintes persistent aujourd’hui, et traversent les oeuvres sélectionnées : révoltes et soulèvement populaires, luttes féministes, réflexions sur la matérialité de l’art, relation de pouvoir entre le marché et les artistes, poussées de religiosité. Tout ici s’offre sans filtre, chaque artiste venant Le Coeur dans la main nous offrir ainsi quelque chose que seul l’art peut offrir : surmonter la dureté de la vie par la sensibilité et la beauté. Shannon Botelho Commissaire d’exposition 

œuvres exposées
contactez nous pour toutes informations

marcela cantuária - É pau, é pedra, 2020

adriana amaral - Entre Nós, 2020-2023

mariana guimarães - Dibujos 2016

renato bezerra de mello - A História Explica, Mas Não Justifica, 2020-2021

angela od - Ela Não Tinha a Intenção de Agradar 2, 2022

marcelo monteiro - Sem título - Da série Sob Tensão, 2020

caio pacela - Imprudence, 2023

lyz parayzo - Bixinha ouriço circular, 2022

mano penalva - Alpendre, 2023

artistes exposés
SH.Adriana-Amaral

adriana amaral

 

Adriana Amaral pratique la photographie, le collage et le dessin, et consacre ses recherches aux concepts de mémoire, de corps, d’intimité et de féminité. Ses œuvres font partie de collections publiques, telles que le Museu de Arte de Ribeirão Preto (SP), le Museu de Arte Contemporânea de Campo Grande (MS) et le Museu de Arte Contemporânea de Jataí (GO).

renato bezerra de mello

 

Le travail de Renato interroge la mémoire, le temps, et l’obsolescence, en s’appropriant des matériaux simples voués à la disparition. Diplômé en architecture, Il s’est spécialisé en histoire de l’art et architecture En 2000, il rejoint les ateliers d’Annette Messager et de Christian Boltanski. En 2002, il participe à sa première exposition à Paris (Première vue, sous le commissariat de Michel Nuridsany), qui marque le début de sa trajectoire artistique. Ses oeuvres font partie de collections privées et institutionnelles, telles que: MAR, CCBN et FUNDAJ, Brésil, CNAP, France, MOLAA, États- Unis.

SH.Marcela-Cantuaria

marcela cantuária

 

Marcela vit et travaille à Rio de Janeiro. Ses peintures mélangent des images historiques du monde politique avec des représentations de la culture visuelle contemporaine. Marcela élabore des récits où elle se confronte à une société structurée par le machisme et la misogynie, en faisant revivre des événements sociaux régulièrement minorés, effacés ou maltraités par l’histoire. Son oeuvre dialogue avec des questions relatives à la position des femmes dans la société, la lutte des classes, la division des pouvoirs, les stéréotypes de genre.

mariana guimarães

 

Mariana Guimarães vit et travaille à Rio de Janeiro. Artiste, chercheuse et enseignante en arts visuels, ses recherches portent sur le fil et la broderie contemporaine, en dialogue avec les pratiques ancestrales de tissage. Dans le cadre de son PhD en Arts Visuels, en 2020, elle réalise “Tecer Mulher Terra”, un documentaire qui présente ses rencontres avec des artisans textiles originaires de six États du Brésil.

SH.Mariana-Guimaraes
SH.Marcelo-Monteiro

marcelo monteiro

 

Né à Paraná, Marcelo vit et travaille dans son atelier à Rio de Janeiro. Ses recherches portent sur le monde du travail – des thèmes nourris par les souvenirs et les expériences vécues par l’artiste en tant qu’ancien ouvrier métallurgiste. Diplômé en histoire et travaille depuis 2018 enseigne à l’EAV/ Parque Lage. Il a participé à plusieurs expositions collectives et individuelles dans les États de Sào Paulo et Rio de Janeiro, et notamment à l’exposition “Dobras” (2021) curatée par Fernando Cocchiarale.

angela od

 

Diplômée en journalisme en 1996, Angela a rejoint l’école d’arts visuels de Parque Lage (RJ) de 2011 à 2017. Ses recherches récentes ont consisté à travailler la broderie comme support dans un processus qui peut être considéré comme pictural ou illustratif, avec des couches denses de lignes enchevêtrées sans point spécifique. Actuellement, elle construit des images figuratives au style pixelisé.

SH.AngelaOd
SH.Caio-Pacela

caio pacela

 

Caio Pacela, vit à Niterói et travaille à São Gonçalo. Titulaire d’une licence en peinture de l’université fédérale de Rio de Janeiro, il a suivi des cours gratuits à l’EAV Parque Lage. À travers la peinture et le dessin, il questionne l’interférence entre sujet individuel et collectif, en mettant l’accent sur le caractère spirituel et intuitif des relations humaines. Son studio est situé dans l’église évangélique qu’il fréquente depuis plus de 20 ans avec sa famille.

liz parayzo

 

Lyz Parayzo est sculptrice, vidéaste et chercheuse et pratique également la performance. Elle est titulaire d’un diplôme en arts scéniques de l’université fédérale de l’État de Rio de Janeiro (UNIRIO), d’un diplôme en arts visuels de l’école d’arts visuels de Parque Lage, et d’une maîtrise de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Ses sculptures font partie des collections du Museu de Arte do Rio (MAR), du Museu de Arte de São Paulo Assis Chateaubriand (MASP), de la Pinacothèque de l’État de São Paulo, de la Casa de Cultura da América Latina (UNB) et du Museu de Arte Contemporânea de Niterói (MAC).

SalonH.Sli1
SalonH.Penalva.01

mano penalva

 

Mano est titulaire d’une licence en communication sociale de l’Université catholique pontificale de Rio de Janeiro (2008). Il a suivi des cours d’art au Parque Lage pendant 7 ans (2005 – 2011). Son travail porte sur la réutilisation et le détournement de matériaux et objets du quotidien, et interroge les effets de la globalisation. Ces dernières années, il a participé à plusieurs résidences artistiques : Casa Wabi – PuertoEscondido (Mexique) 2021, Fountainhead Residency – Miami (USA) 2020, LE26by / Felix Frachon Gallery – Bruxelles (Belgique) 2019, AnnexB – New York (USA) 2018.

a

Tue ‒ Thu: 09am ‒ 07pm
Fri ‒ Mon: 09am ‒ 05pm

Adults: $25
Children & Students free

673 12 Constitution Lane Massillon
781-562-9355, 781-727-6090