Une fois la surface entièrement recouverte d’un maillage de signes, le papier est finement sculpté : poncé, perforé, et parfois même lacéré, pour laisser passer la lumière et donner un relief singulier à l’œuvre. Le résultat intrigue par sa proximité avec le tramé d’un tissu, le moelleux d’un lainage, la vulnérabilité de l’épiderme, et constitue une sorte de palimpseste dont le mystère serait à déchiffrer.

Chaque œuvre se décline en formes géométriques simples, souvent composées par la superposition de différentes couches de papier – cercles, croix, rectangles – composant une cosmographie unique ouverte sur l’infini.

Par sa radicalité, ce travail s’inscrit dans la continuité des travaux du mouvement Supports/Surfaces et prolonge les recherches sur la vibration de la couleur et de la lumière menées par des artistes post-minimalistes américains tels qu’Alan Shields ou Craig Kauffman.

Pour l’accrochage de cette deuxième exposition d’Alexandre Baldrei, nous avons souhaité recréer la dynamique de l’atelier de l’artiste, afin d’offrir aux visiteurs une expérience immersive au sein d’une œuvre fonctionnant par associations et proliférations de formes, signes, matières et couleurs, jusqu’à saturation de l’espace.